Dans l’immensité foisonnante de la Création, où chaque âme, chaque étoile et chaque royaume suit sa propre trajectoire, il fallait des êtres capables de lier, prévoir, corriger, et parfois forcer. Les Dominations furent créées pour cela.

Fils de l'Oracle-Entre-Les-Étoiles, les dominations incarnent l’intelligence appliquée, l’autorité éclairée, et la force disciplinée. Où les archanges règnent par symbole et charisme, les dominations règnent par science, par parole et par action directe.

Leur vocation est double :

• Comprendre la structure mouvante de la Création pour guider son évolution sans chaos.

• Imposer, si nécessaire, l’ordre et la stabilité là où la volonté individuelle menacerait l'équilibre cosmique.

Armées de trois dons majeurs : la Divination (la Lecture entre les Étoiles), la Domination, et la Potence, elles forment la caste invisible mais indispensable des architectes silencieux du destin.

Mais cette puissance, ce savoir profond de la mécanique des esprits et des flux célestes, entraîne aussi des dangers subtils :

• Le risque de manipuler de manière plus ou moins consciente.
• Le vertige de prévoir des tragédies sans pouvoir toujours les empêcher.
• La tentation d’imposer sa volonté par-delà toute légitimité.

Car voir l’avenir, influencer les âmes, dominer la matière, autant d’armes redoutables qui exigent un contrôle absolu de soi-même. C’est pour cela que les dominations sont formées, encadrées, et surveillées par des institutions rigoureuses :

• le Ministère Hestia, garant de leur éthique administrative ;
• le Ministère Mars, qui forge leur discipline guerrière ;
• le Ministère Minerva, qui met à profit leurs dons pour la guerre stratégique ;
• et le Ministère de la Pythie, qui veille à l’équilibre fragile de leurs dons prophétiques.

Pilier discret des Cieux, gardiennes du Grand Dessein, aiguières de la raison face à l'impulsivité des âmes, les dominations demeurent à la fois adulées et craintes, recherchées et soupçonnées, servantes loyales et potentielles conspiratrices. Elles marchent sur un fil tendu au-dessus de l’abîme : celui qui sépare l’ordre de la tyrannie, la guidance du contrôle, l'harmonie de l'asservissement.